« Tu prends combien ? » De jeunes comédiennes et musiciennes racontent les ravages du sexisme dans les milieux artistiques

Extrait du film d’Emma sur le non-consentement, « T’as vu comment tu me regardes ? »

« Dès les premières semaines de cours, j’ai vite compris que ça n’irait pas. » Mathilde* (à la demande des intéressées, les prénoms suivis d’une * ont été modifiés), étudiante comédienne, 25 ans. Elle n’en avait que 21 le jour de son premier cours de théâtre dans un conservatoire à rayonnement régional. Le professeur leur a proposé « l’exercice des 1, 2, 3 ». A l’énoncé d’un de ces chiffres, les étudiants devaient effectuer des actions telle que « s’embrasser, enlever un vêtement… ». « Des garçons ont fini complètement nus et les filles ont tout fait pour éviter que ça arrive », raconte Mathilde. Dans les trois mois qui suivent, le malaise s’installe.

« Le professeur s’adressait très différemment aux garçons et aux filles. Il nous appelait ma chérie, ma blonde”, ma puce. Il nous faisait jouer des scènes où nous incarnions des prostituées, des scènes très sexualisées. Il disait on la refait pour le plaisir ! ou tu aimes ça ? Ton copain ne te fait pas ça chez toi ?. C’était épuisant, on avait l’impression d’être des bouts de viande et on avait peur d’aller au plateau. »

Mathilde et ses camarades décident d’alerter le directeur de l’établissement. Le professeur ne leur fera finalement plus cours, mais continuera d’enseigner à une autre classe, composée d’élèves mineurs. « Lors de leur spectacle de fin d’année, les filles jouaient des prostituées », se souvient amèrement Mathilde.

« Mon métier ce n’est pas d’être sexy, pas d’être glamour. Mon métier c’est de créer de l’émotion »déclarait récemment la comédienne Sara Forestier. Une affirmation souvent à mille lieues du quotidien des étudiantes et jeunes professionnelles du spectacle vivant. Car, bien souvent, c’est à leur genre, à une vision stéréotypée de la féminité qu’elles sont ramenées, en deçà de leur talent ou de leur singularité.

Dans ces milieux où le réseau est indispensable à l’avancée de la carrière, où la société de l’image s’impose sans concession, les rapports de pouvoir sont exacerbés, les frontières poreuses. Alors que l’affaire Weinstein a fait trembler l’industrie cinématographique hollywoodienne, que le hashtag #balancetonporc a contribué à libérer la parole en France, de jeunes comédiennes, metteuses en scène ou instrumentistes ont accepté de témoigner, de se souvenir, de raconter. Pour rendre compte d’une oppression systémique, d’une violence parfois inouïe. Et proposer des actes de résistance.

« Mets une robe ; sois jolie » 

C’est à l’école que tout commence. Des petites phrases qui viennent ébranler une estime de soi en construction, des réflexions qui laissent souvent sans voix, une succession de mots qui, insidieusement, s’immiscent et viennent à jamais marquer une future vie professionnelle. Il y a Clémence qui, à la suite d’un examen dans une école de comédie musicale s’entend dire « Tu prends combien ? » par un des membres du jury, alors qu’elle présente une scène de Xavier Durringer où elle incarne une prostituée.

Julie*, 23 ans qui se fait complimenter sur Facebook sur son physique par des directeurs d’écoles de théâtre privées. Marguerite* à qui son enseignant de contrebasse dans un conservatoire parisien a susurré : « Ah ! Si j’étais jeune ! » Ou encore, Anna* à qui l’on a prodigué de singuliers conseils : 

« Au sortir d’une représentation à Paris, un de mes anciens profs est venu me voir. Il m’a dit tu joues mieux que l’autre fille, mais je l’aurai choisie elle [dans un contexte professionnel NDR], parce qu’elle m’a fait bander et pas toi. C’était violent. »

Une confusion permanente entre le travail d’interprète de l’élève artiste et l’image qu’elle est sommée de renvoyer, reflet du désir et de l’hyper-sexualisation. « Il faut se mettre en valeur. C’est une réflexion qui revient régulièrement dans la bouche des profs, y compris des profs femmes », renchérit Margo*, 24 ans, passée par le conservatoire du VIe arrondissement de Paris.

« Certes c’est un métier de l’apparence et du corps, mais ça reste une vision très stéréotypée : Mets une robe ; sois jolie… une de mes amies s’était coupé les cheveux très courts et la prof lui a dit de faire attention à sa féminité. »

Les jeunes actrices racontent être souvent cantonnées à un archétype du féminin – séducteur, soumis, aguicheur – jusque dans les rôles du répertoire que leurs enseignants leur font travailler.

« Je ne connaissais rien au théâtre, se souvient Emma, 22 ans, en se remémorant ses débuts dans un conservatoire régional. J’en avais une image faussée, comme quoi il fallait se lâcher, dépasser ses limites pour avoir des rôles. J’avais 18 ans et on ne me faisait jouer que des rôles très sexualisés : un sketch avec un mec qui me parlait de mon cul, par exemple. Je me disais que ça devait forcément se passer comme ça, qu’il fallait que je me fasse au truc. »

« T’as pas compris dans quel milieu tu voulais travailler »

Se faire « au truc »… jusqu’à l’irréparable. Emma en a fait les frais : « J’avais dix-huit ans, je venais de décrocher un casting pour un long-métrage. J’avais des étoiles plein les yeux. Pour moi, c’était incroyable ! » Le réalisateur informe Emma que le tournage du film comprend une scène de nu. « J’en ai parlé à mes parents, j’ai réfléchi et j’ai accepté », raconte la jeune femme. Le réalisateur la convoque à un casting, à son domicile. Il explique à Emma qu’elle est trop jeune pour ce genre de rôle. Emma finit par approuver. « Au moment où j’allais partir, il me demande tout de même de “tester la scène de nu” : “Une comédienne doit apprendre à se surpasser, m’a-t-il dit. » Emma, tétanisée, obtempère.  Il se met à la « tripoter » « Quand je suis allée porter plainte, les flics m’ont dit que je n’avais qu’à pas faire des films. »

Cet implacable jeu de pouvoir, cette ambiguïté du corps perçu comme objet de désir et non comme instrument d’expression artistique, cette peur de paraître trop timorée, Anna* l’a aussi connue. En cherchant un agent artistique, l’actrice, alors âgée de 22 ans, tombe sur un professionnel d’une agence parisienne qui, dès le premier entretien, l’incite « à montrer » qu’elle « en veut », lui reproche sa « timidité ». Anna lui envoie alors des photos de nu artistique qu’elle a réalisé avec un photographe pour lequel elle pose comme modèle. « La plus grosse connerie de ma vie », se souvient-elle. « Je voulais lui montrer que je n’étais pas si réservée que cela, que je n’avais pas de problème à travailler avec mon corps, si c’était justifié. »

L’agent la rappelle sur le champ et la convoque à un nouvel entretien, l’entraîne dans les toilettes et la force à le masturber. La jeune femme se débat et se refuse à lui. « T’as pas compris dans quel milieu tu voulais travailler », lui rétorque t-il. Lorsque Anna tente de dénoncer ce comportement à l’agence artistique, la responsable diffuse les photos d’Anna nue à l’ensemble de sa troupe de théâtre. Arguant que la jeune comédienne aurait séduit leur employé en lui transmettant des photographies dénudée. Anna, traumatisée, abandonne ses cours de théâtre durant six mois. Elle n’aura jamais d’agent artistique et ne fera pas de cinéma.

« Si tu veux avoir une bonne carrière, il faut la boucler de temps en temps »

Se couper des réseaux. Etre blacklistée. C’est là la plus grande peur de ces jeunes artistes, qui préfèrent parfois se taire plutôt que de sacrifier des années de travail acharné. « Pour être intégrée, il vaut mieux faire oublier qu’on est une femme », souligne ironiquement Charlotte*. Cette jeune musicienne est inscrite dans une spécialité au conservatoire national supérieur de musique de Paris, où les femmes se comptent sur les doigts de la main. Une donnée qu’on ne manque pas de lui faire remarquer.

« C’est constant et ça passe par l’humour – un enseignant m’a demandé en plein cours si j’avalais”. Et si on ne rit pas aux blagues, on est immédiatement cataloguée comme pas sympa ou coincée. Or être sympa c’est cinquante pour cent du métier si on veut décrocher des contrats et être rappelée. »

Dans un univers où la frontière entre vie privée et vie professionnelle est « très floue », Charlotte reste sur ses gardes. « Quand on travaille ça va, mais c’est en soirée qu’il y a des dérapages ». La main d’un enseignant s’est ainsi retrouvé sur ses fesses, lors d’une soirée arrosée. Si elle en parle avec ses amis musiciens qui la soutiennent, mais Charlotte préfère ne pas engager de polémique :« Si on répond, ça va être encore pire. »

« On m’a déjà dit : “Tu sais si tu veux avoir une bonne carrière, il faut la boucler de temps en temps” », déplore Sacha*, 27 ans. Cette violoncelliste a tenté de lutter contre le sexisme lors de son entrée dans la vie professionnelle. Remplaçante dans un groupe de jazz, la jeune femme a supporté sans broncher des réflexions sur son décolleté et autres « réflexions paternalistes » de la part de son employeur – un musicien renommé.

« Un soir de tournée, je suis entrée dans sa chambre d’hôtel pour demander du dentifrice. Il faisait la fête avec les musiciens. J’étais en pyjama et ils étaient ivres. Des plaisanteries ont fusé : “A poil !”, “enlève-le tu seras plus jolie”. Ça a été la goutte d’eau, je suis retournée dans ma chambre et j’ai pleuré toute la nuit. » 

Et lorsque Sacha a fait savoir à son employeur que cette attitude l’avait blessée, il ne « lui a plus adressé la parole ». « Il ne m’a plus rappelée pour des concerts. Je l’appelais tous les jours pour avoir des explications, il ne répondait pas. On m’a rapporté qu’il disait que j’étais hystérique, qu’il était impossible de travailler avec moi. »

« Je ne veux surtout pas que mes élèves pensent qu’il faut se foutre à poil pour réussir »

Un an et demi plus tard, Sacha s’est doucement remise de cette épreuve. Quand les premiers témoignages ont commencé à déferler, suite à l’affaire Weinstein, la violoncelliste s’est réjouie. « La parole est en train de s’ouvrir, constate t-elle. Le système commence à être remis en question. Et surtout on a des mots précis à mettre sur des attitudes précises, et ça change tout. De pouvoir décrire. J’espère que ça va faciliter la prise de conscience. »

Pour Emma, le geste artistique a fait suite au silence, catalyseur des anciennes blessures. L’ancienne apprentie comédienne est devenue élève réalisatrice. Elle a réalisé un court-métrage, T’as vu comme tu me regardes ?, réalisé en avril 2016 et visionné près de 160 000 fois sur YouTube, mettant en scène la violence du non-consentement. « En tant que réalisatrice, je fais très attention au regard que je porte sur les acteurs et les actrices. Je ne veux surtout pas qu’ils fassent des choses qu’ils n’ont pas envie de faire. On est une nouvelle génération et on doit penser les choses autrement. »

Un passage de relais que soutient Charlotte. Si la musicienne se dit « assez pessimiste » quant à l’évolution des mentalités dans la musique classique, elle affirme « être très fière de son parcours » : « D’une génération à l’autre on a besoin de modèles, et je veux montrer aux plus jeunes que c’est possible d’arriver au plus haut niveau. »

De son coté, Anna a pris sa revanche, en mettant en scène. Elle vient de signer son premier projet professionnel, récompensé par un prix prestigieux.

« Je commence également à enseigner et je porte une grande attention à ce que peuvent vivre mes élèves.
Je ne veux surtout pas qu’elles pensent qu’il faut se foutre à poil pour réussir. »

 

Lire aussi sur l’Ecole du Spectacle : « Les femmes artistes disparaissent progressivement du métier à la sortie des écoles »

86 commentaires sur “« Tu prends combien ? » De jeunes comédiennes et musiciennes racontent les ravages du sexisme dans les milieux artistiques

  1. Réel soutien au combat pour un plus grand respect de la femme, et à la condamnation, aussi ferme que possible, de ces  » agents  » peu préoccupés par l’art et qui abusent, sous le couvert de la solidarité de caste.

    En revanche quand je vois ce type de discours :  » Emma finit par approuver. « Au moment où j’allais partir, il me demande tout de même de « tester la scène de nu » : « une comédienne doit apprendre à se surpasser », dit-il ». Emma, tétanisée, obtempère. Il se met à la « tripoter » : « Quand je suis allée porter plainte, les flics m’ont dit que je n’avais qu’à pas faire des films ».  »

    Attends ma pauvre, les flics ont à voir avec la pédo-criminalité, avec des incestes, avec des viols en réunion, avec des éléments morbides dont tu n’envisagerais même pas de les mettre au cinéma, alors que le fait qu’un agent ait eu les mains baladeuses – ce qui tombe sous le coup de l’agression sexuelle, mais qui ne peut absolument pas être prouvé – tu comprends qu’ils compatissent, mais qu’ils te disent que non, ils ne peuvent rien faire de toute façon. Et oui c’est triste mais la police ne peut pas tout régler. Les tuiles ça arrive. Bienvenue sur terre.

    J’aime

    1. tout le milieu artistique est comme cela. D’ailleurs même les jeunes hommes doivent coucher pour « réussir ». T’acceptes ou pas, c’est ton choix. Parfois, c’est déguisé sous les apparances d’une belle aventure d’amour. De toutes façons, les canditat(e)s se bousculent au portillon. Et comme la vie est dure (et le société infâme), alors on préfère encore coucher que de se flinguer, et travailler à Auchan.

      La question, c’est le choix de avec qui on couche. On refuse avec les gens trop dégoutants. Mais chacun a ses critères.

      Et puis, quand on a 20 ans, c’est un peu excitant de se sentir important(e) et attirant(e)… c’est la belle vie. Tout parait facile. On nous invite dans des beaux lieux.

      Et puis, c’est une forme de vengence. Franchement, les copains-copines-familles sont médiocres, mesquins, affligeants et méchants. Alors, on ne perd rien à devenir artiste. Et c’est celui « qui ose » qui remporte le morceau. Moi je n’ai pas eu d’état d’âme. On vit dans une société capitaliste : l’exploitation est notre évangile.

      Après, au bout de quelques années, la transition peut être extrêmement douloureuse. Tout remonte à la surface. Mais quand je revois mes amis et connaissances d’avant, ma vie d’avant, même encore aujourd’hui je ne regrette rien. Je referais la même chose !

      Je comprends les collègues qui après des années regrettent d’avoir couché, et se sentent sali(e)s. Mais franchement, moi je leur dit « pas de regret à avoir ». On savait de quoi il s’agissait. Même si on était bien jeune pour vraiment tout comprendre, on savait quand même. On fuyait un monde pourri, une famille de m…, des boulots débiles, et des ami(e)s pas à la hauteur.

      Et je n’ai pas une haine complète pour les quelques gens avec qui j’ai couché. Bien-sûr, il y a un peu de haine. Mais heureusement que ces types étaient là, pas très beaux et un peu vieux, ayant « besoin de moi » au sens littéral du terme. Parce-que personne d’autre n’avait besoin de moi… Et ça m’a sauvé la vie sur le moment. Comprenne qui pourra…

      J’aime

      1. Non « tout le milieu artistique », comme vous dites, n’est pas comme ça.
        Il y a certes des abus, des situations scandaleuses et dérangeantes – et il ne faut bien sûr pas les passer sous silence – mais 1. ce n’est pas propre au milieu artistique. 2. ce n’est heureusement pas systématique. J’ai travaillé dans le casting (notons d’ailleurs que les directeurs de casting qui comptent, à Paris, sont majoritairement des femmes) et je peux vous dire qu’il existe des gens biens, respectueux, dans le soit-disant « milieu artistique ».

        J’aime

    2. @Caton, le travail de la police c’est de prendre les plaintes, pas de juger de leur bien fondé ni de leur gravité.

      Si quelqu’un tague ma voiture, je n’ai pas le droit de porter plainte sous prétexte que des choses bien plus graves existent ?

      Je comprends les flics, qui doivent voir des choses tellement horribles que les petits délits du quotidiens leurs paraissent insignifiants.

      Mais je pense que ces petits délits (et cette agression sexuelle n’est PAS un petit délit – je parle en général) non traités par la police créent de multiples ravages sociétaux : perte du confiance du citoyen envers la police et la justice, sentiment d’impunité des « petits agresseurs » qui peuvent évoluer vers des délits plus graves…
      La combinaison de ces 2 éléments abouti à une société plus violente et avec davantage de gros délits selon moi.

      Imaginez dans ces exemples rapportés ici, si dès la première réflexion machiste rapportée par une victime, ils recevaient un petit sermon de la part de la police, est-ce que cela ne les calmeraient pas, et éviterait que ça évolue vers le toujours plus pervers ?

      J’aime

      1. @Civetta : Ils ne devraient pas avoir peur, je pointe seulement les limites d’une telle action.

        @NicoM

        En revanche où avez-vous vu qu’ils ont refusé de prendre sa plainte ? C’est mon premier point, vous subodorez alors qu’elle rapporte qu’ils lui ont dit quelque chose, non qu’ils ont refusé de l’écouter.

        Après le principe d’une plainte n’est pas de donner un avertissement, c’est de lancer une enquête, bien que je puisse concevoir que cela soit utile – même si j’en doute, compte tenu de ce que ces types se sentent en général en impunité totale, précisément par le fait du défaut de preuve.

        En l’espèce (et il s’agit bien d’un agression sexuelle, puisqu’elle dit avoir été touchée, ce qui suggère une pénétration, enfin à voir) il est vraisemblable que :

        1. Les flics ont considéré que ça ne servirait de toute façon à rien car ils ne pourraient rien prouver, donc perte de temps, donc absence de possibilité de s’impliquer pour des cas où il est plus envisageable d’établir un dossier ;

        2. Comme dit plus haut, malheureusement la police, non plus que la justice, n’ont pas vocation à rendre le monde meilleur, mais à punir les délinquants. Cela suppose d’intégrer que c’est un ouvrage d’homme, fait par des humains, et donc que cela peut générer des situations désagréables, comme l’apparente laideur des propos de ces policiers. Mais, revenant à mon premier point, il y a bien d’autres affaires dont il faut s’occuper, et les moyens sont faibles.

        Et c’est un magistrat qui parle.

        J’aime

      2. @Caton.

        Je suis donc heureux de m’adresser à un magistrat, car vous connaissez donc bien le fonctionnement de la justice.

        Pour le premier point, vous avez raison.

        Après, je me suis éloigné du sujet initial pour évoquer les « petits délits » en général.

        Je pense, en tant que citoyen, que ceux-ci qui me semblent trop mal traités par la police/justice et selon moi ce n’est pas un problème mineur, c’est un problème tout à fait majeur qui sape complétement le travail important que vous faites par ailleurs.

        Vous évoquez les problèmes de moyens, et je vous rejoins, s’il y a bien un ministère dont il faut considérablement augmenter les moyens, c’est bien celui de la justice ! Vous êtes en sous effectifs, nos prisons sont indignes, et par conséquent le service rendu aux citoyen n’est pas conforme à ses attentes.

        Quand vous dites que le principe d’une plainte est de lancer une enquête et non de lancer un avertissement, je le conçois, mais n’y a t-il justement pas quelque chose à faire dans ce domaine, une procédure rapide et légère, qui permette de remettre les « petits » délinquants dans le droit chemin, avant qu’ils ne deviennent de « grands » délinquants ?

        Revenons aux harcèlements sexuels, dire à un harceleur débutant « Mme X nous a rapporté cela, on ne va pas aller plus loin pour le moment, mais que ça ne se reproduise pas » ne serait-il pas dissuasif ? (et donc désengorgeant pour la justice) Ceci existe peut-être, je ne veux pas paraître péremptoire, c’est plus votre opinion générale sur ce sujet qui m’intéresse…

        J’aime

      3. Echange constructif. Dans l’ensemble, il y évocation de la réalité et ce que en réalité nous pourrions facilement modifier dans l’état d’esprit.
        A voir si la libération de la parole va d’abord conduire à une peur en même temps que de l’abus avant que tout se construise en mieux ou si l’on revient au même point. Ou pire, un monde ou le harcèlement continue mais par ou avec la complicité plus franche des femmes (cas extrême peu réaliste mais qui décrit les risques de la pente)

        J’aime

      4. Vous avez raison, dans l’ensemble il y a un vrai problème relatif aux procédures de pré-instance, dans la réponse pénale, c’est là que le bas blesse, car parfois un  » avertissement  » comme vous le dites serait pertinent. Cependant c’est beaucoup plus compliqué que cela en pratique, comme souvent avec les matières judiciaires. Dès que l’on raisonne un peu en fait les problèmes qui sont apparemment simples s’obscurcissent, d’où mon  » cynisme  » apparent sur la situation de cette jeune femme.

        En effet avec votre système vous vous heurterez bien vite à un problème : la justice n’est pas Dieu, et elle ne peut savoir si une personne dit la vérité ou non. Dans la position que vous tenez, vous supposez déjà que la personne est coupable, car sinon lui adresser un avertissement serait illégitime.

        Demain je considère que vous m’avez agressé sexuellement (je suis un homme, mais ça reste possible), et je vais voir la police qui vous remet un  » avertissement « , alors même que vous n’avez rien fait ; la justice devient instrument de règlements de compte sociaux.

        Vous voyez que ça ne tient pas.

        Autre problème, quelle est la nature de cet  » avertissement  » ? Circonstance aggravante ? Mais la personne n’a précisément pas été reconnue coupable. Dépourvu de valeur ? Alors à quoi bon ?

        C’est le problème de la preuve en droit pénal, qui est constant, et qui m’a sauté aux yeux à la lecture de cet article.

        La jeune femme reproche avec candeur à la police sa rugosité (policiers ou juges ne sont pas tous raffinés ou de bon goût) et son inefficience. Mais en l’occurence ils ne pouvaient rien faire, comme souvent ; en l’occurence ils auraient dû lui dire : il n’y a pas de principe de loyauté de la preuve en droit pénal, donc vous pouvez enregistrer une personne à son insu sans que cela ne pose de problèmes de validité devant un juge. Au moins permettez-nous de prouver ce que vous avancez, car même si vous êtes de bonne foi, parole contre parole, le procureur va prendre votre dossier et le mettre dans la broyeuse car il n’y a rien à part ce que vous dites.

        D’où mon retour définitif à ma position ; la vie est dure, il y a des salauds, mais il faut soit se renforcer au niveau intime, soit être malin et prendre bien garde à toujours être dans des situations où l’on ne risque pas d’être agressé, ou du moins, si on ne peut les éviter, de faire en sorte de prouver. Sinon la justice ou la police sont impuissantes.

        (D’où la raison pour laquelle je ne fais pas de pénal, summum de la frustration judiciaire).

        J’aime

      5. @Caton, merci pour votre intéressante réponse. Dans les affaires de mœurs, il est vrai que c’est souvent parole contre parole et effectivement la justice a besoin de preuves.

        Cependant j’avais élargi le sujet à d’autres délits ou peut être cela pourrait être davantage adapté.

        Je reviens cependant à mon idée initiale. La police NE DOIT PAS refuser les dépôts de plainte, sauf peut-être les cas manifestement farfelus. Peut-être est-ce cela qu’il faut changer (et donc financer…), une analyse et un tri rapide des plaintes après leur dépôt entre celles qui ne vont pas donner lieu à poursuites, mais qui vont quand même être conservées et réactivées si jamais une autre victime se manifeste, et celles donnant lieu à l’ouverture d’une enquête.

        Le citoyen doit se sentir écouté, cela me semble essentiel. Et l’auteur doit savoir qu’on « pense » à lui…

        J’étais récemment à l’accueil d’un commissariat et j’ai entendu une policière refusant de prendre la plainte d’une femme se disant avoir été menacée de viol. (Bonjour la confidentialité…) Je ne doute pas que la policiere avait de bonnes raisons pour ce faire, qu’elle savait que ça n’aboutirait pas, néanmoins je trouve scandaleux que cette femme n’ai pas pu se faire entendre. Moralité, elle va perdre confiance en la police, et si jamais le pire venait à arriver, elle perds une preuve essentielle…

        J’aime

      6. Sur ce point je suis d’accord avec vous, le fait que la policière ait refusé de prendre sa plainte n’est pas normal, ensuite vous manquez peut-être d’éléments (il
        y a de véritables professionnels de la fausse plainte, des mythomanes) et, si toutes les plaintes étaient effectivement enregistrées (par exemple des menaces de viol) alors les chiffres seraient décuplés, au moins. Encore une fois la police et la justice ne peuvent pas tout.

        Par ailleurs votre point sur le  » tri  » des plaintes et leur conversation, c’est le procureur qui s’en charge, en fonction des éléments de l’enquête disponible, et une plainte, si elle est classée sans suite, ne disparait pas pour autant. De plus il y a la possibilité de la citation directe ou de la constitution de partie civile. C’est pour cette raison que bien des plaintes ne sont pas enregistrées d’ailleurs, sinon le procureur serait trop fréquemment contourné.

        Sur votre autre point, de ce que les délinquants devraient savoir que les autorités les ont dans le collimateur je suis 100% d’accord, mais cela suppose davantage d’effectifs, on en revient toujours là, et malheureusement les crédits budgétaires ne sont pas extensibles, et l’on préfère payer des médicaments qui ne servent à rien plutôt que des policiers ou des juges qui sont essentiels.

        J’aime

      7. @Caton, j’ai cru comprendre qu’il s’agissait d’une dispute ou l’homme aurait dit « je vais te violer » comme il aurait pu dire « je vais te tuer » ou « grosse conne »… La policière lui a dit que comme ça n’a pas été réitéré, ça n’avait aucune chance d’aboutir.

        Mais alors, il faudrait un tri pré procureur pour désengorger celui-ci, ou plus (+) de procureurs !

        Encore une fois, je comprends que les policiers et magistrats se concentrent sur les grosses affaires, mais 90% des gens n’auront heureusement à faire qu’à des petits délits au cours de leur vie, et donc pour 90% des gens, la police et la justice ne font rien, ce que nous savons être faux.

        J’aime

    3. Quel cynisme malodorant… Merci, c’est grâce à des gens comme vous que l’humanité va progresser (si progrès il y a) ! Je plaisante évidemment, vous êtes odieux et je ne serais pas étonné si vous affirmiez « qu’elles l’ont quelque part bien cherché ».

      J’aime

    4. Le job des flics, c’est d’écouter la plainte et de caractériser les faits (délit, crime, ou simple incivilité), puis d’enquêter. Sans vouloir trop m’avancer, ce que décrit cette jeune femme, c’est une agression sexuelle et cela relève du Code Pénal. Alors même s’ils en ont vu d’autres, ils doivent faire leur job sans porter de jugement. Le type qui « tripote » est peut-être aussi un violeur en puissance si on ne lui fait pas comprendre que son comportement est pénalement répréhensible.
      Quand vous allez voir votre toubib parce que vous avez la grippe, il ne vous assène pas que vous êtes une petite nature sous prétexte qu’il voit des cancéreux et des malades du coeur tous les jours. Et il vous soigne.

      J’aime

      1. « Quand vous allez voir votre toubib parce que vous avez la grippe, il ne vous assène pas que vous êtes une petite nature sous prétexte qu’il voit des cancéreux et des malades du coeur tous les jours. Et il vous soigne. »
        Malheureusement, si, ça existe. Et qui prouvera que c’est sa faute si ma grippe atteint un pic dans le quartier du patient?

        J’aime

      2. Chère Julie, lisez mes commentaires ci-dessus et vous verrez que c’est un peu plus compliqué.

        Mon propos était de dire :

        1. Elle se plaint d’avoir été agressée, très bien, comment on le prouve ? Quelle enquête mener, on interroge le type, on lui demande ; vous l’avez agressée ? Il répond non. Ok au revoir monsieur.

        2. Des policiers ou des magistrats qui ont un peu d’expérience de la correctionnelle, même s’ils ont la plus grande empathie pour une jeune fille en souffrance, relativisent forcément quand ils sortent d’une audition avec une gamine de 14 ans qui sort d’une viol avec quinze co-auteurs, ou un père qui a massacré son nourrisson à la ranger, pour enregistrer la plainte d’une actrice qui prétend (je ne dis pas qu’elle fabule, mais en l’occurence personne à part elle et son potentiel coupable ne peuvent le dire avec certitude) avoir été tripotée. C’est triste mais c’est comme ça.

        Les policiers ne sont pas là pour  » faire comprendre  » aux gens ce qui ne va pas.

        J’aime

    5. @Caton : La police peut dire « c’est ignoble ce qui vous est arrivé et on vous croit, mais vous le savez, c’est très dur à prouver sans éléments matériels. On va quand même s’asseoir 5 minutes pour vérifier ensemble qu’on oublie rien, des fois qu’il y ait un élément, ou que le gars soit déjà très défavorablement connu… ».
      Au lieu de cela, le message c’est « bah c’est de votre faute, aussi… ».

      Et si la police ne peut pas tout régler, vous mettez la barre où, entre poursuivre des fumeurs de beuh et des gens qui brisent la vie des femmes ?

      J’aime

      1. Encore une fois vous inférez quelque chose, l’article ne dit absolument pas cela, il ne retranscrit pas tout le contenu de leurs échanges.

        Après la question des priorités pénales c’est du ressort politique, et non de celles des services de police qui font ce qu’ont leur dit.

        Je vous invite à lire mes commentaires ci-dessus.

        J’aime

  2. Témoignages indispensables pour entendre un peu mieux la domination prédatrice de la sexualité des hommes pas encore nés, dans la toute puissance imaginaire de leur sexe.

    J’aime

  3. Merci pour tous ces témoignages édifiants, et bravo à toutes celles qui ont eu le courage de parler. Il ne faut briser l’omerta, c’est la seule solution à ce problème de société. On peut juste regretter qu’il n’y ait pas de témoignages d’hommes « non-harceleurs », qui ont bien du être témoins de ces comportements inacceptables. Ces hommes-là témoignent peu, et c’est regrettable.
    Enfin, je pense, comme le suggère la fin de l’article, que la génération des femmes quarantenaires qui est passé par là (j’en fais partie) a maintenant un rôle à jouer dans la prévention de ce type de comportements et la protection des jeunes femmes qui arrivent sur le marché du travail.

    J’aime

    1. Comme vous les femmes, nous avons passe notre vie a en etre temoin. Je pense que c’est le comportement de notre pere qui determine notre propension a etre ‘harceleur’. Voila ce que je peux dire. En plus, je le repete, les femmes doivent apprendre a rendre la violence verbale ou physique.

      J’aime

  4. C’est effrayant de lire ça a l’heure de la gpa. Cela veut bien dire qu’il y aura plusieurs catégories de femmes, c’est bien, c’est comme pour les hommes.

    J’aime

  5. Existe-t-il un domaine, un lieu, une institution où la femme n’est pas la proie de prédateurs masculins ? L’actualité, très « loquace » sur le sujet en ce moment me permets d’en douter.

    J’aime

    1. Il est évident que non… Maintenant certains milieux semblent davantage être en proie à ce phénomène, me semble-t-il, bien que mes intuitions dans ce domaine sont sérieusement ébranlées par l’ampleur du phénomène…

      Je pensais que des vieux pervers pouvaient bloquer des jeunes filles dans des couloirs, que des actrices en devenir faisaient les yeux doux à des producteurs, mais que puisse exister des harcèlements publics et/ou collectifs, ça je pensais cela impensable dans nos sociétés !

      J’aime

      1. Heu vous lisez jamais les news venant de terre d’islam ????
        L’harcelement collectif et public chez eux, c’est tous les jours.
        Et c’est deja bien quand cela en reste a de l’harcelement.

        J’aime

  6. Je ne comprendrais jamais pourquoi certains acceptent si facilement la soumission, d’autant plus si on se veut artiste.

    Car non, au jour d’aujourd’hui il est tout à fait possible de se faire connaître sans le fameux réseau et le « coucher pour réussir ».

    Un Smartphone, du talent et Youtube permettent de se faire connaître.
    Une caméra, des amis passionnés, du talent, et on peut monter sa propre société de production (ex : noob-tv.com )

    Bref, les solutions sont infinies et accessible à tous sans conditions de départ.
    Maintenant je n’ai jamais compris le concept de faire des grandes études pour espérer réussir dans l’art. C’est un non sens total et dès le départ le chemin vers l’échec et la désillusion. Si on n’est pas autodidacte et avec une forte personnalité, comment peut on sortir du lot ?

    J’aime

  7. Incroyable, dégoutant…

    Le tout venant « d’artistes » à 90% de gôôôche, se croyant moralement supérieurs et donneurs de leçons…

    Je n’ai jamais rien vu de tel dans mon parcours étudiant et professionnel, en école de commerce puis en entreprises, ceux la mêmes détestés par nos chers artistes…

    Ça doit bien exister également, mais à ce niveau… J’ai jamais vu mes profs invitant leurs élèves à se dénuder…

    ps : la réflexion « ah si j’étais jeune » ne me semble pas être du même niveau que le reste. Il lui signifie son attrait tout en affirmant que ça ne peux aller plus loin… Ça me semble relever d’une sorte de séduction paternaliste et mélancolique et non pas de harcèlement…

    J’aime

    1. Je ne sais pas si les artistes detestent les ecoles de commerce et les entreprises, mais vous en tous les cas vous semblez bien detester les artistes… et les idees de gauche. Quant a penser qu’il y a moins de harcelement en entreprise que dans le monde artistique, permettez-moi de vous dire que ca n’a pas de sens. La forme que prend le harcelement qui est decrit dans cette article est evidemment caracteristique du metier. Mais etant donne que le harcelement ne s’arrete que quand le mec a reussi a obtenir ce qu’il veut, je pense que le harcelement prend d’autres formes dans les autres metiers mais qu’il est tout aussi traumatisant.

      J’aime

      1. Si vous ne savez pas, ouvrez les yeux, vous trouverez des centaines d’exemples…

        Allez, un au hasard : « Comment, alors que le monde est en crise, avoir encore confiance ? Lorsque, autour, tout s’effondre, comment tenir debout ? Comment sortir de l’impasse ? Peut-on s’en sortir ? Et toi et moi dans tout ça ? L’auteur allemand Falk Richter écrit la pièce Trust juste après le Krach banquier et financier de l’automne 2008. Un texte au « flow » nerveux et rythmé, une logorrhée débordante pour dire l’urgence de mettre des mots sur l’état du monde. Des hommes et des femmes, figures à la fois touchantes et grotesques, se débattent, pris au piège de l’économie et des sentiments. Ils rêvent d’un changement qui n’adviendra pas. Alors que les sphères de l’intime et des lois du marché se mélangent, que les transactions, les relations, les flux se font tour à tour amoureux ou financiers, la pensée se met en boucle, la langue patine, les corps s’épuisent… jusqu’au point de rupture, au bord du précipice. »

        Il faudrait montrer cette pièce aux Syriens, ça leurs permettraient de découvrir dans quel horrible monde capitalisto libéral ils ont la chance de ne pas vivre…

        Je ne déteste pas les artistes, je ne déteste pas les idées de gauche, et j’ai bien conscience que le harcèlement peut avoir lieu partout.

        Mais j’adresse une petite pique à ce milieu souvent plus orienté à gauche voire à l’extrême gauche qu’à droite, et dont beaucoup estiment que leurs idées sont moralement supérieures et qui en fait ne valent pas mieux que les autres (pour certains bien entendu).

        J’aime

      2. Tiens puisqu’on est dans la godriole, c’est Ovidie (hardeuse certifiée fournie avec cerveau) qui disait que les acteurs (quand ils votaient) penchaient à gauche mais que chez les producteurs c’était bien à droite.

        J’aime

    2. C’est marrant, parce que j’ai fait une école de commerce, et des apologies du viol, des agressions sexuelles déguisées, du harcèlement sexuel j’en ai vu partout, et tout le temps.

      Comme quoi, quand on veut pas voir hein…

      J’aime

      1. Ah bon ?

        En cours de marketing, de droit, de finance ?

        Fallait arriver à poil en cours ?

        Bizarre votre école…

        Je ne dis pas qu’aucune de mes copines n’ai pu être approchée par un prof, il n’empêche qu’aucune ne m’a rapporté quoi que ce soit de suspect. Je ne dis bien évidemment pas que ça n’existe pas, les victimes restent souvent silencieuses dans pareils cas, mais je n’ai rien vu « d’institutionnalisé » comme relaté dans cet article.

        J’aime

  8. Edifiant ces témoignages. Bizzarement je fais un paralélle maladroit mais on se moque des gamines qui se mettent un voile sur la tête avec tout un arsenal de valeurs morales en guise de bonne conscience, et voilà qu’au coeur de nos sociétés (et surtout celle des artistes) végètent ses comportements abjectes. Il y a vraiment des testicules à couper.

    J’aime

    1. >moque des gamines qui se mettent un voile sur la tête avec tout un arsenal de valeurs morales en guise de bonne conscience,

      Rien a voir avec la morale, c’est l’uniforme d’une ideologie sectaire, sexiste, et aggressive…un autre temps, c’etait les chemises brunes. La compliasance avec le voile ne menera qu’a une chose. La complaisance avec les chemises brunes. Et vous ferez moins le malin.

      J’aime

    2. Je trouve votre parallèle très intéressant. Je suis en tant que femme dérangée par la place quotidiennement assignée aux femmes par les pubs par exemple, par certaines couvertures de presse, par les tenues ultra sexy que de très jeunes jeunes filles se croient obligées d’arborer pour être mignonnes, etc. Et en même temps notre société professe, heureusement, l’égalité et les droits de chacune et chacun. Le voile peut ainsi se comprendre comme un besoin de protection et une résistance à l’injonction à être une jolie chose disponible et agréable à regarder. Certaines jeunes filles le portent tout en revendiquant leur féminisme et affirment haut et fort leur libre arbitre. Bien que je sois défavorable au port du voile, tant que persistent les pressions sexistes quotidiennes sur les femmes je comprendrai que celui-ci soit envisagé par certaines comme une réponse.

      J’aime

  9. « Le tout venant « d’artistes » à 90% de gôôôche, se croyant moralement supérieurs et donneurs de leçons… »
    C’est quoi le rapport? Quand les Delon, Ventura, Gabin donc de droite étaient les modèles, le milieu artistique était pro-féminin, et léger dans sa « drague »?
    Moi je ne vois, ici, que des exemples de pression d’un supérieur sur ses subordonnés dans un milieu où, à la base, le sexe fait vendre.
    Alors le milieu artistique a toujours été plus concerné que celui de la prostitution donc il y a une volonté quasi révolutionnaire. Dans le sens de changement des mentalités. Est-ce que ça va prendre?
    En tout cas, les femmes ne sont pas 100% victimes; il y en avait qui acceptaient ce sexisme appuyé. A voir si le nouveau modèle, s’il prend, sera meilleur. Et c’est vraiment toute la société qui va prendre, le champ droite/gauche n’est absolument pas pertinent mais le champ politique, bien évidemment.

    J’aime

  10. Tout cela existe depuis bien longtemps. Il n’y a que les naifs et les faux-culs qui le découvrent ou font semblants. Heureusement certaines et quelque fois certains ont décidés de dénoncer toute ces saloperies. Le combat pour changer les mentalités sera long voir très long mais au moins on ne pourra plus dire : « nous ne savions pas ».

    J’aime

  11. Ce qui me dérange tout particulièrement, c’est cette tendance à tout confondre dans cette vidéo.
    Comparer des phrases telles que
    « Tu es jolie » et autres « C’était comment ta journée ? »
    avec des « Allez baise salope »
    C’est tout de même extraordinaire.
    L’immense majorité des femmes que on connais sont ravies si on leur dit qu’elles sont jolies, si on leur demande comment s’est passé leur journée. Tout comme il existe des femmes qui aiment qu’on les chauffe, comme il y a des femmes qui aiment qu’on les soumettent, et cela vaut aussi pour les hommes. Évidemment en y ajoutant un fond musical effrayant et un ton menaçant ça devient tout de suite plus claquant. Faites moi pas croire que les hommes que les femmes rencontrent volontairement (comme le sous entend certains passages de cette vidéo) se font parler de cette manière à leur première rencontre. Et si c’est le cas elles ont malheureusement pas de chance car elles sont tombées sur les rares hommes qui vont mal se comporter.

    J’aime

  12. Les femmes devraient maintenant apprendre a rendre la violence verbale coup pour coup. Par exemple, quand les gars disent ‘a poil !’ a la fille en pyjama, elle devrait leur montrer son majeur et les traiter de pervers… elle peut meme se permettre de rester joviale en disant ca.

    J’aime

  13. Désolé, mais moi ça me met mal à l’aise qu’on mette sur le même plan une plaisanterie graveleuse en soirée (« à poil! ») et un viol. Tout ne se vaut pas, tout ne mérite pas 20 ans de prison ou l’opprobre ad vitam eternam.

    Combien de fois ai-je entendu à la machine à café mes collègues femmes parler de collègues masculins en des termes non équivoques (« Mmh, il a un joli petit cul ! », « il sait vraiment pas s’habiller », « il est tellement coincé du cul »). Faut-il créer un hashtag « balance ta truie » pour autant ? J’ai vu des cheffes forcer de jeunes employés masculins à danser dans des soirées et les rendre assez mal à l’aise. J’ai personnellement été recallé à un entretien d’embauche « parce que je n’étais pas une femme ».

    Il faut faire attention, on est en train de passer sans s’en rendre compte d’une condamnation légitime d’actes gravissimes à un grand déballage qui dans certains cas frise le ridicule, avec comme conséquences potentielles d’enfermer la société dans un nouveau carcan.

    Donc oui à la condamnation des agressions, non à la caricature.

    J’aime

    1. Ce qui m’a choqué ce n’est pas la réflexion en soirée. C’est qu’elle se soit fait black listée le lendemain ! C’était un moment privé, ça aurait donc du rester un moment privé qui n’a aucun impact professionnel.

      J’aime

  14. Dans la publicité il y a plein de bonnes femmes à poil, c’est normal? Elles sont d’accord ou pas? Faut arrêter, là… De qui se moque-t-on?? Je suis un homme et j’en ai vraiment ras le bol de bouffer de la nudité de bonne femme à tout bout de champ! On peut pas voir de mecs à poil??? Ma femme aimerait plutôt, le corps feminin, elle connait… DONC PLUS DE MECS A POIL ET MOINS DE NANAS, OK??

    J’aime

    1. >Je suis un homme et j’en ai vraiment ras le bol de bouffer de la nudité de bonne femme

      Moi pas. Surtout quand elles sont jolies. Les femmes n’ont qu’a faire des agences de pub…

      J’aime

    2. Alors je ne sais pas si le fait que les hompsexuels sont proportionnellment nombreux dans le milieu ou la féminisation des spectateurs mais depuis J hugues Anglade dans 37°2, je vois moins d’actrices de talent à poil (Eva Green faisant peter les statistiques) et plus d’hommes y compris en plans quéquettes et bizaramment dans des séries US (avec acteurs européens, faut pas pousser)…
      C’est un mieux?

      J’aime

    1. Je crois que vous n’avez pas la moindre idée de l’ignominie de certaines femmes envers les autres femmes… D’ailleurs, il y a un exemple dans cet article. Plus d’empathie et de courage de la part de ceux qui savent rester droit : mieux vaut être un horrible puritain qui s’offusque qu’un violeur.

      J’aime

  15. Il faut voir les deux cotés des choses et ne pas se poser toujours en victime. En effet certaines ont eu une belle carrière artistique car elles ont acceptés de correspondre à ce qu’on attendait d’elle ( en clair elle ont couchés, simulés, ont bien joué leur « rôle » de fille sexy et sympa), donc difficile après de cracher dans la soupe une fois qu’on est « en place ». Ce n’est pas forcement le cas de tout ces témoignages puisque certaines ont refusés de jouer ce jeu là et ont du se battre d’autant plus pour avancer

    J’aime

    1. « ont refusés de jouer ce jeu là et ont du se battre d’autant plus pour avancer »
      Ou ne pas avancer du tout sans que la question du talent ne rentre en ligne de compte.
      Alain Delon était-il meilleur comédien que Sim?

      J’aime

  16. Au rythme ou cela va je pense que le Monde devrait se fendre d’un article pour expliquer que le sexisme est présent, partout, a tous les niveaux hierarchiques ou secteurs d’activité. D’ailleurs on attend avidemment le premier deballage de sexisme dans le milieu de la presse.

    J’aime

      1. Parce que Plenel était en plus violeur?
        A mon avis, ça va vite faire l’objet d’un article dans le Figaro!
        (là où il y déjà Rioufol pour nous violer le cerveau).

        J’aime

  17. Je suis très content de remarquer que les féministes se rapprochent de la morale judéo chrétienne.
    Ainsi on comprend maintenant que l’esprit de mai 68 et la libération sexuelle a complètement déstructurés la société, et que les femmes, loin d’être émancipées, sont devenues des objets non respectées.

    J’aime

    1. Euh, je ne sais pas de quelle planète vous venez, mais on peut discuter de la condition des femmes avant 68, voire au début du XXe siècle…

      Vous dites que les féministes se rapprochent de la morale chrétienne (lol).

      Vous dites que la libération sexuelle a déstructuré la société ? Ah bon ? Parce que les agressions sexuelles n’existaient pas avant ? Ha ha ha

      Et donc que les femmes ne sont pas émancipées et qu’à cause de cette révolution elles sont devenues des objets. Alors que justement, avant cela, elles n’étaient QUE cela, des objets, sans la moindre possibilité d’émancipation.

      Ne vous ridiculisez pas a argumenter, ouvrez un livre d’histoire, ca vous changera des contes pour enfant.

      J’aime

    2. C’est à cause des religions que les rapports hommes femmes sont complètements viciés, ça fait 2000 ans qu’elles ne peuvent pas exprimer leur sexualité comme elles le voudraient, ce qui frustre également les hommes, et que les religions ont compris que frustrer les gens était le meilleur moyen d’avoir des croyants et des adeptes, et vous la ramenez ?

      Moi, contrairement à vous, je respecte tout autant une femme qui aurait envie d’avoir 10 partenaires par jour que celle qui décide de n’en avoir aucun. Je les respecte même davantage de réussir à s’extirper du regard réprobateur que des gens comme vous pouvez leur adresser !

      Ce sont les « croyants » comme vous (vu que c’est votre pseudo) qui traitent les femmes « d’objet non respecté » car pour vous une femme n’est respectable que si elle limite sa sexualité…

      J’aime

      1. Je pense que « croyant » pointe du doigt certains des exemples cités dans l’article qui témoignent plus de la pudibonderie ou de l’erreur d’appréciation de la « victime » que d’un harcèlement – oui je sais, je viens de me porter volontaire pour être catalogué comme misogyne oppressif, etc.

        Des exemples ?

        « Il y a Clémence qui, à la suite d’un examen dans une école de comédie musicale s’entend dire « Tu prends combien ? » par un des membres du jury, alors qu’elle présente une scène de Xavier Durringer où elle incarne une prostituée. »

        Ok, nous n’avons pas tout – le ton du membre du jury, son langage corporel, etc. – mais tel quel, ça ressemble juste à une blague en rapport avec la scène qui vient de se jouer. Comme de taquiner durant le repas un acteur qui prend son couteau après avoir joué sur scène une agression : on ne sous-entend pas pour autant que c’est un psychopathe, si ?

        « La main d’un enseignant s’est ainsi retrouvé sur ses fesses, lors d’une soirée arrosée. »

        Donc le problème, c’est d’avoir un comportement grossier quand on est ivre ? Pour moi c’est plutôt de se mettre dans un tel état qu’on ne se contrôle plus… mais je suppose qu’en plus d’être misogyne je suis un vieux con qui ne sait pas s’amuser.

         » la jeune femme a supporté sans broncher des réflexions sur son décolleté »

        C’est quoi, la fonction du décolleté, à part de mettre en valeur et d’attirer le regard sur la poitrine ? Si on est pas à l’aise avec l’idée de focaliser ainsi l’attention, il serait peut-être logique de ne tout simplement pas commencer ?
        Ah, je sens venir l’accusation d’islamo-fachiste qui veut enfermer les femmes dans des burkas. Non, je vous dis simplement que la tenue vestimentaire fait partie de la fameuse « communication non-verbale ». Si vous êtes au volant et qu’un quidam vous fait signe de vous arrêter, vous ne vous y sentez nullement obligé ; habillez le quidam en uniforme de gendarmerie et ça change tout, n’est-ce pas ? Hé bien c’est pareil pour la façon de s’habiller en général. Portez une tenue sexy, c’est envoyer à la ronde le message « Regardez-moi et notez comme je suis désirable. » Si vous ne voulez pas vous sentir désirée (et je dis bien désirée, pas violée), pourquoi diable envoyer un tel message ?
        Ne vous en déplaise, les codes sont inhérents à toute société et les respecter fait partie de la vie en communauté. Tout comme je m’attends à ce que mon conseiller bancaire porte une chemise et une cravate, pas un t-shirt et un jean faute de quoi je juge qu’il n’est pas professionnel et qu’il ne me montre pas la considération que je suis en droit d’attendre en tant que client.

        « Il faisait la fête avec les musiciens. J’étais en pyjama et ils étaient ivres. Des plaisanteries ont fusé : “A poil !”, “enlève-le tu seras plus jolie”. »

        Je ne répèterai pas mon point de vue sur l’ivresse. Passons juste cette scène à travers le miroir : un musicien rentre en pyjama dans la chambre de sa collègue qui avec d’autres femmes sont ivres et s’entend interpeller de la même manière.
        Vous pensez qu’il va trouver ces remarques blessantes, sexistes ? Au point d’aller passer la nuit à pleurer ? Attention, je ne suis pas en train de vanter une prétendue plus grande robustesse mentale des hommes ; je veux mettre en évidence la réaction excessive de Sacha, qui ne voit pas que
        1) ce sont des gens ivres qui « se lâchent », uniquement verbalement – je n’aurais pas la même opinion si ç’avait dépassé le seul niveau de la parole ;
        2) ce sont des interpellations potaches sans aucune autre portée qu’une tentative grasse d’être drôle. Les prendre pour autre chose est vraiment faire une tempête dans un verre d’eau.

        D’autres cas relayés dans cet article relèvent bien du harcèlement voire carrément de l’agression sexuelle pour certains, mais les voir ainsi mélangés avec ce qui n’est rien d’autre que des mauvaises manières au pire et des réactions excessives de ces jeunes femmes sinon me laisse pantois.

        On ne fait donc plus la différence entre de la drague (« Ah ! Si j’étais jeune ! ») et une proposition obscène (un enseignant m’a demandé en plein cours si “j’avalais”.) relevant du authentique harcèlement ?
        Entre des compliments (Julie*, 23 ans qui se fait complimenter sur Facebook sur son physique par des directeurs d’écoles de théâtre privées.) et une véritable réduction à l’état d’objet sexuel (“tu joues mieux que l’autre fille, mais je l’aurai choisie elle [dans un contexte professionnel NDR], parce qu’elle m’a fait bander et pas toi”) ?

        Voilà bien le problème de cette nouvelle croisade anti-sexisme, c’est qu’elle tire sur tout et n’importe quoi, ce qui la décrédibilise et à terme nuit à la cause qu’elle prétend défendre. Que ses adeptes ne s’étonnent alors pas d’entendre « hystérique » sur leur passage…

        J’aime

  18. Je pense pour ma part qu’il faut muscler psychologiquement nos filles, nos soeur et épouses pour qu’elles puissent aller au delà de commentaires désobligeants.

    Pour moi qui suis d’origine africane et qui ai grandit là bas, je trouve qu’on ne prépare pas assez nos enfants à la brutalité de la société. Pourtant, ça ne change rien à cette dernière. Et au premier obstacle, c’est la catastrophe !

    Attention : Rien de tout ce que font ces porcs n’est justifiable, ni même « entendable ». Simplement, je pense qu’il faut se concentrer sur ce qui peut apporter des solution immédiates, bien que d’autres actions soient menées pour les solution à sur long terme. Mais la triste réalité est que l’Etat et les flics ne vont pas tout régler…

    J’aime

  19. Absolument pas d’accord. Si vous n’êtes pas capable de comprendre à quel point les soi-disant blagues « potaches » participent du harcèlement sur les femmes, et qu’elles ne sont nullement humoristiques mais humiliantes et insupportables , on ne peut rien faire pour vous. Et votre justification de la main aux fesses, lamentable. J’adore la prise de parole de certains hommes sur tous ces sujets, qui enjoignent aux femmes d’être moins sensibles, ou plus « cuirassées » contre ce genre de problème. Mais qui n’envisagent pas un seul instant que ce sont à eux de cesser ces comportement, et pas aux femmes de « faire avec », et de « se débrouiller ». La main aux fesses, puisqu’on vous dit que c’est de l’humour ! Les propos dégradants, puisqu’on vous dit que c’est de l’humour aussi ! Bref je souhaiterais vraiment, mais c’est hélas impossible, que tous les hommes comme vous soient obligés de passer un an dans le corps d’une jeune femme de 20 ans. On verrait quel genre de discours vous tiendriez ensuite.

    J’aime

    1. Ah, l’accusation de « mansplaining », l’arme imparable du féminisme moderne. L’équivalent du point Godwin dans les discussions sur l’égalité homme/femme. « Je ne suis pas d’accord mais je ne peux pas argumenter ? Je n’en ai pas besoin, ce que dit l’autre est FAUX puisque c’est un homme qui le dit ! ».

      Puisque vous n’êtes pas intéressé par un échange honnête, je ne chercherai pas à vous en imposer un, mais je relève tout de même une chose : je ne « justifie » pas la main aux fesses, bien au contraire. Je dis qu’elle n’est pas le problème en lui-même, lequel est plutôt que notre société tolère voire même encourage la perte délibérée de contrôle sur ses actes et en excuse les conséquences.
      En clair, à mes yeux ce n’est pas uniquement ce que les gens bourrés font mais le fait qu’ils soient bourrés au point d’avoir un comportement inacceptable qui doit être combattu principalement.

      J’aime

  20. Petites chéries si vous ne voulez pas participer il va falloir se contenter d’une rétribution modeste, il y a plein de guichets ou vous pourrez exercer vos talents en recevant du public mais ce sera moins glamour, faut choisir!

    On ne peut pas avoir l’argent du … sans le …

    J’aime

  21. Comme le souligne certain commentaire cet article est un grand fourre tout qui met sur le même plan des actes délictueux de ceux issu d’un manque de jugement contextuel des un et des autres .
    Pour m’a part je soulignerai que le point commun qui se dégage de l’ensemble c’est le manque de recule des comédiennes dû certainement à leur « jeunesse » dans le métier qui ne savent pas faire la part des chose entre leur personnage (rôle ) et leur propre « ego » ‘ (Selon Kant Sujet pensant en tant qu’unité synthétique à priori des représentations ou expériences. ) ce qui est problématique dans la pratique de ce metier

    « « Il y a Clémence qui, à la suite d’un examen dans une école de comédie musicale s’entend dire « Tu prends combien ? » par un des membres du jury, alors qu’elle présente une scène de Xavier Durringer où elle incarne une prostituée. »

    Elle est sur le plateau jouant son personnage ( tant qu’elle ne quitte pas le plateau elle est ce personnage ), La phrase entendu s’adresse au personnage et donc si elle avait eu la présence d’esprit où l’art de l’improvisation elle n’aurait pas dû le prendre pour son propre compte mais répondre du tact au tact au « potentiel client » tout en continuant à jouer son rôle …
    « tu prends combien » induit que son(ses) professeurs lui signifie que son personnage est crédible et donc finalement lui adresse un acquiescement à sa performance artistique.

    « « Il faisait la fête avec les musiciens. J’étais en pyjama et ils étaient ivres. Des plaisanteries ont fusé : “A poil !”, “enlève-le tu seras plus jolie”. » »

    sérieusement … elle entre pyjama dans la chambre d’un homme ..faut se poser des questions sur l’interprétation par autrui de l’intention surtout quand ceux -ci ne sont pas dans leur état normal .

    « Les jeunes actrices racontent être souvent cantonnées à un archétype du féminin – séducteur, soumis, aguicheur – jusque dans les rôles du répertoire que leurs enseignants leur font travailler »

    justement il faudrai se pencher sur les rôles, que sont-il censé représenter , du répertoire des œuvres, du patrimoine littéraire . Va-t-on faire joueur le rôle d’une grand-mère à une jeune artiste ou un rôle où elle puisse être crédible ?

    « Marguerite* à qui son enseignant de contrebasse dans un conservatoire parisien a susurré : « Ah ! Si j’étais jeune ! »

    Marguerite comprendra à l’automne de sa vie que cette remarque n’était rien de plus qu’un compliment avec un brin de nostalgie de la part de l’auteur qui n’engage en rien, de son impuissance fasse au temps qui passe , du sous entendu que l’auteur n’aurai plus de chance de pouvoir connaître ses amours de jeunesse et qu’il ne sollicite pas nécessairement des relations sexuelles.
    Mais bon l’artiste n’est-il pas tourner vers son « Ego » et le milieu artistique d’un multiver de nombrilocentrique … d’une forme d’exhibitionnisme ?
    Que tout(e) les aspirant(e)s artistes n’ont pas suffisamment la stabilité psychologique nécessaire à ce métier de dédoublement de personnalité ?

    Pour ma part j’ai eu autant à me plaindre de femme que d’homme dans le harcèlement entre celle qui vous agresse verbalement alors que vous ne leur avez rien fait voir même jamais adressé la parole, voir ont des gestes déplace que les bi/homo et en tant que prestataire de service salarier de ne pouvoir rien faire pris entre le marteau et l’enclume de la relation client/fournisseur
    Nul doute que si « #balance ta truie » aurait vu le jour nous aurions vu les féministes s’offusquer
    et pourtant parité oblige devrait être utilisé
    la violence est le fait de prédateur, prédatrice que les chiffres sont minimisé par l’absence de plaintes déposé par les femmes comme des hommes ..

    J’aime

  22. “Dans ces milieux où le réseau est indispensable”
    “Se couper des réseaux. Etre blacklistée. C’est là la plus grande peur de ces jeunes artistes, qui préfèrent parfois se taire plutôt que de sacrifier des années de travail acharné”.
    -> heu, en recherche public, c’est la meme, tout sexe confondu… et pour beaucoup d’autres boulots. Par contre, c est vrai, on n’est pas « obligé » de se mettre à oilp dans ce cadre professionnel. Une grande claque dans la gueule, ca en remet plus d’un à sa place, croyez moi mesdames. Et le pourrir après. Et surtout, portez plainte, si il s’advere que l’expression artistique corporelle eut été « devoyée ». Mais ne pas non plus se faire « pieger » comme une brebis, genre « viens dans ma chambre, on va répéter… ». Tout simplement, refuser, ceci ne tient plus du cadre professionnel. Après… bref.

    J’aime

  23. « “être sympa” c’est cinquante pour cent du métier si on veut décrocher des contrats et être rappelée. » ça existe aussi en interim, y compris pour des hommes particulièrment en milieux ouvrier. Tu veux du travail baisse ton froc. C’est courant rarement dénoncer dans les meurs standard de certains milieux sociaux. Ce ne sont que des méthodes de domination pur de la part de sale phallocrate.

    J’aime

  24. LETTRE OUVERTE AUX TRES NOMBREUSES VICTIMES DE PHILIPPE CAUBERE

    Longtemps j’ai espéré qu’une femme parle, me promettant de parler à mon tour dès qu’une survivante courageuse aurait parlé la première. Et je partage avec un espoir immense, l’outil de lutte contre les violences que nous subissons, l’initiative de Sandrine Rousseau où chacune peut donner le nom de son agresseur pour trouver d’autres victimes.

    Longtemps j’ai lutté contre le sommeil qui m’envahissait dès que les traumas remontaient en tempête de mort.

    Longtemps j’ai fuis les palais d’injustices qui revictimisent les femmes viol hantées

    Je viens pourtant de porter plainte 8 ans après que ce monstre à amputé mon existence .

    Je sais que vous êtes nombreuses à avoir vécu l’enfer de l’autre côté du miroir des pratiques perverses et sadiques de cet aficionado de corrida…

    Je sais qu’une partie des victimes sont des personnes contraintes de vendre leur viol, je sais ce qu’il vous fait, mon corps le sais.
    Je sais que beaucoup d’entre vous sont très jeunes …

    Pour moi le mal est fait mais il continue en toute impunité a briser nos vies, c’est donc à vous mes sœurs inconnues que j’ai pensé très fort pour trouver les forces, à toi notamment Maïté dont il me racontait des heures avec fierté les tortures qu’il t’infligeait . A vous toutes. C’est aussi une responsabilité à assumer que de dénoncer enfin ce serial violeur, prostitueur, pornifieur qui me répétait « toutes les femmes sont des putes, je vais bien te putifier,et tu vas aimer ça »,…

    Ne me laissez pas seule, si nous parlons toutes nous le ferons cesser à coup sûr. Nous le devons à nos dignités, ne me laissez pas seule .Notre silence ne nous a pas protégé,ne nous protège pas, ne nous protègera pas : victimescaubere@protonmail.com

    Solveig Halloin, 21 avril 2018

    J’aime

Laisser un commentaire